BIOGRAPHIE DE GEORGES OUEDRAOGO
Biographie
Georges Ouédraogo est né en 1947 à Gogo, un village de Komsilga, à quelques kilomètres au Sud de la capitale. Alors qu’il est envoyé à Ouagadougou pour apprendre la menuiserie, il fit ses premiers pas dans la musique au cours des années 60, comme percussionniste au « Tiko-Tiko Bar », joue ensuite avec Antonio et ses “TchaTchaTcha Boys”, avant de se rendre à Bobo-Dioulasso en 1965 où il intègre le Volta Jazz comme tumbiste.
C’est en 1967 qu’il compose, en mooré, sa première chanson. Deux (02) ans plus tard, il séjourne en Côte d’Ivoire où il joue avec des orchestres tels le “Quartier Latin”, les “Freemen” d’Abidjan et le “New System Pop”. Le célèbre musicien ivoirien Jimmy Hyacinthe ne tarde pas à repérer ce batteur hors pair et l’invite à se joindre à lui et à RatoVenance pour créer le célèbre groupe Bozambo qui fera danser l’Afrique et la diaspora africaine en France et en Allemagne. Mais Bozambo ne résiste pas aux dissensions internes. Il se disloque en 1978 et Georges décide de rentrer définitivement au pays où il sort un album sous le label Club Voltaïque du Disque (CVD).
Puis, ce fut pour lui,la traversée du désert qu’il mettra à profit pour se ressourcer. Il reviendra au-devant de la scène discographique et enchaine alors les succès avec à la clé, des records de vente pour son album « OUA » (1997) et des opus comme « gnou zemss » (2000) et Rosalie (2003).
Auteur d’une douzaine d’albums dont le dernier « Tingré » c’est-à-dire « souvenir » en mooré dans lequel on retrouve ses anciens tubes à succès comme pougzinga, carolina, mounafica, George Ouédraogo était le porte- étendard de la musique burkinabè. Nanti d’une voix musicale très affinée et particulière, il a su allier dans sa discographie, le slow berçant et langoureux aux rythmes dansant du warba de son terroir. Maniant à souhait le mooré dans ses chansons, le Gandaogo était aussi et surtout un excellent batteur, compositeur et arrangeur.
C’est au petit matin du 2 février 2012 que les Burkinabè apprennent avec stupeur et consternation le décès de leur « Gandaogo national » à l’âge de 66 ans.