L’architecture du MMGO
Tradition et modernité
en architecture
La tradition, c’est la transmission à travers les siècles des coutumes et des usages: la langue et les croyances, les arts, la médecine, l’habitat …
L’architecture traditionnelle est le témoignage de la diversité des cultures et des modes de vie. Elle se transmet de génération en génération, elle est spécifique d’une communauté, d’une région, d’un pays. Nous avons beaucoup à apprendre de cette architecture qui révèle l’ingéniosité des hommes pour adapter leur habitat au climat et à leur mode de vie. Aujourd’hui, l’habitat traditionnel est reconnu comme une valeur de témoignage du passé, patrimoine à préserver et à transmettre. Ainsi de nombreux sites sont inscrits par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’humanité. C’est le cas de l’ellipse insulaire de Strasbourg.
État des lieuxRevenir au début du texte
Les bâtisseurs primitifs vivent depuis longtemps dans ces habitations surélevées qui leur assurent la sécurité.On en trouve des exemples sur tous les continents.
Constructions diverses
La proximité d’une nappe d’eau, qu’il s’agisse d’un fleuve, d’un lac ou de la mer, a toujours été un élément déterminant dans le choix de l’établissement d’une communauté. En Orient, des millions de personnes vivent de façon plus ou moins permanente sur l’eau. Les avantages d’un tel site sont évidents : pas de problème de réparation des voies de communication, Pas d’engorgement des égouts, bains disponibles à tout moment.En outre pendant la saison chaude, l’eau sert de système de réfrigération.
Beaucoup de solutions récentes en architecture ont été inspirées par l’expérience de la tradition.
Les différents livres ou traités ont recherché ce qui fonde et définit l’architecture. Prenons la définissons de Sir Banister Fletcher dans An history of architecture, Londres 1896, page 1 : L’architecture a dû naître simplement de l’effort rudimentaire de l’humanité pour assurer sa protection contre les rigueurs du climat, les bêtes féroces et les ennemis appartenant à l’espèce humaine….
Et celle de l’architecte Le Corbusier (1887-1965) : L’architecture est le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière ; les ombres et les clairs révèlent les formes ; les cubes, les cônes, les sphères, les cylindres ou les pyramides sont les grandes formes primaires que la lumière révèle bien ; l’image nous en est nette et tangible, sans ambiguïté. C’est pour cela que ce sont des belles formes, les plus belles formes. Tout le monde est d’accord en cela, l’enfant, le sauvage, le métaphysicien. C’est la condition même des arts plastiques.
L’architecture n’est pas définie une fois pour toute, mais varie avec son temps, selon l’état des connaissances et des pratiques.
L’architecture, art de la conjoncture Revenir au début du texte
À l’époque gothique, celle de la cathédrale de Strasbourg, les conditions culturelles assuraient une unité entre l’élaboration du projet d’architecture et sa réalisation. Un système d’indications noté par (l’architecte), permettait une certaine liberté d’exécution sur le chantier.
Au XVIIIe siècle, les corps de métiers (charpentiers, maçons, couvreurs, ébénistes) connaissaient bien les différents codes architecturaux. De ce fait, l’architecte pouvait indiquer par une suite de chiffres les rapports entre les différentes parties déjà complètement définies dans les manuels d’architecture.
Constructions diverses
Tout au long de l’histoire, l’opération projet d’architecture s’est écrite, soit comme la transmission d’expériences pratiques de la construction, soit comme théorie dans les traités d’architecture. ( A partir, des expériences antérieures, en les rationalisant, les traités ont dégagé des règles générales pour la construction des bâtiments ).
À la Renaissance apparaît la notion de proportions, à partir d’une coïncidence postulée entre beauté et rationalité, à travers l’étude des monuments de l’époque gréco-romaine, la Renaissance établit des théories relatives aux mesures du corps humain : la notion de symétrie, de nombre d’or, l’accord entre les mesures de l’homme et l’harmonie universelle du monde.
À l’époque baroque qui suit la Renaissance un nouveau pas est franchi, la nature devient un des éléments avec lequel l’architecture devra se mettre en relation.
Au XIX siècle le contenu des manuels d’architecture a deux objectifs :
Dresser un catalogue des efforts accomplis pour construire de nouveaux bâtiments (marché, théâtre, gare, grandes expositions, bâtiments publics)
Maîtriser les techniques de construction.
Les architectes se réfèrent aux différentes époques de l’histoire de l’architecture : gothique, renaissance, classique, égyptienne. C’est le langage de l’éclectisme.
Vers la fin du XIXe siècle apparaît, en architecture le mouvement Art Nouveau. Les architectes s’approprient les technologies nouvelles (fer, acier, verre), refusent le langage stylistique de l’éclectisme et prennent la nature comme source d’inspiration. Rapidement l’Art Nouveau s’étend à d’autres disciplines : les arts graphiques, les objets domestiques, la mode vestimentaire.
Le mouvement moderne en architecture est issu des changements entraînés par la révolution industrielle sur le plan des savoirs, des idées, des techniques et des modes de vie.
Des innovations et des nécessités sans rapport direct avec l’architecture ont progressivement influencé les modes de construire.